mercredi 24 décembre 2014

2015




Joyeux Noël et bonne année 2015

Merry Christmas and Happy New Year

Счастливого Рождества и год.

诞快乐,新年快乐。

मेरी क्रिसमस और हैप्पी साल।

สุขสันต์วันคริสต์มาสและสวัสดีปี

Gabon zoriontsuak eta Urte Berri On.

Καλά Χριστούγεννα και Ευτυχισμένο το χρόνο.

Buon Natale e Felice Anno Nuovo.

Boas Festas e Feliz Ano Novo.

mardi 23 décembre 2014

Logements et élections municipales

Avant les élections
A l’approche des élections municipales, les retards de construction sont traditionnels. Certaines entreprises de construction des bâtiments font du vrai chantage à la mairie. L’équipe municipale qui se présente aux élections a besoin des votes des nouveaux propriétaires, normalement, á prix modéré. Dans ce cas-là, ce sont les fils des votants de la ville qui attendent leurs maisons. Le gouvernement de la ville ne peut pas risquer une crise due au retard. Donc, il acceptera de payer les frais « imprévus ». Ce sont des pratiques honteuses proches de la corruption.



Après les élections
Cependant, après les élections, les nouveaux élus locaux reprennent en main légitime des dossiers avec un temps d’apprentissage raisonnable. Il y a aussi 10 à 15%  de remises en cause réelles des projets pour des raisons diverses : la nouvelle équipe municipale se pose des questions. Il existe des problèmes de financement ou des contentieux qui avaient été cachés avant.

Les fils des anciens votants de la ville
Il y a un rejet par principe du logement social. La plus grande partie des maires ne veulent pas  construire du logement social. Il est vrai que les besoins en logement des habitants sont des facteurs objectifs qui obligent à chercher des solutions. Cependant, tout dépend du public ciblé. Si les nouveaux propriétaires sont les descendants des anciens votants de la ville, la mairie voudra construire des logements, plus ou moins sociaux. Bien qu’appeler « sociaux », ces logements sont offerts en achat aux classes moyennes. Les catégories « modestes » votent moins. Elles souffrent plus et ont un pouvoir d’achat inférieur. Donc, elles ne sont pas rentables ni politiquement, ni économiquement.

Les classes moyennes
En Espagne, le logement social a mauvaise image. Les classes moyennes ne se reconnaissent pas quand on leur parle de logement social. Bien que la ville ait souvent offert gratis le sol pour construire, les nouveaux habitants ont spéculé avec ce genre de logement.  Pour eux, c’est un droit qu’ils ont à s’enrichir avec ce patrimoine public privatisé. Les dernières lois des communautés autonomes ont essayé de freiner ce marché privé des richesses publiques. Cependant, le manque de loyers à bail modéré oblige à acheter. Le cout mensuel est presque le même. C’est une politique publique qui s’est renforcé dès 1958. Le régime du dictateur Franco voulait à tout prix que les espagnols soient des propriétaires petits-bourgeois, peureux des crises sociales.



Les logements du syndicat vertical
Cependant, les populations moins aisées ont le droit au logement. De ce fait, beaucoup d’exclus de la croissance économique vivent dans des logements à loyer modéré. Nombre d’entre eux sont les anciens logements du syndicat vertical, le syndicat unique du régime de Franco. Distribués dans toute l’Espagne, les communautés autonomes ont créé leur entreprise publique pour les gérer. Avec plus ou moins de volonté politique, elles ont appliqué la politique de Margaret Tatcher, la vente aux locataires. Ces nouveaux propriétaires ont tout de suite spéculés avec leurs logements. Maintenant, ce sont les immigrants non européens qui y habitent.

Les nouveaux quartiers des vrais logements sociaux
Ce sont les communautés autonomes qui ont construit les nouveaux logements sociaux. Ceux-ci ont servi à loger en hauteur des populations qui avaient toujours vécu en ras du sol. Elles ont été installées dans ces structures, sans aucun travail social. De ce fait, les régions ont créé des monstres très difficiles de gérer. Certains groupes de population n’ont pas encore pu sans sortir. Ces quartiers ont été distribués entre les différentes villes de la région. Le maire ne tient pas toujours la clé de la décision de construire du logement. Au travers du programme régional de l’habitat, mais aussi des subventions pour le financement, ou des garanties d’emprunt des bailleurs, la communauté autonome redessine la distribution des populations. Le maire n’a donc que le control du permis de construire face à sociétés privées. Il est dans une position compliquée, puisqu’il doit gérer les tensions entre les intérêts des habitants actuels, et ceux de demain.

L’injuste distribution
Nul ne peut nier le droit de distribuer les nouveaux quartiers sociaux dans les villes des régions. Mais il est aussi vrai que les villes riches ont les moyens de ne pas accepter les futurs quartiers compliqués. Ce fait est accepté parce l’expérience a prouvé que les nouveaux habitants doivent être encadrés par de bons  services sociaux. Les villes pauvres le savent mais elles n’ont pas les moyens. Les villes riches ont les moyens mais les maires ne veulent pas les organiser. Ils préfèrent un service de police répressif, plus rentables politiquement.


lundi 1 septembre 2014

Espagne : Futur État fédéral

La crise espagnole n’est pas seulement une crise économique. Elle est bien liée á celle du monde économique occidental  et à un schéma européen incomplet de l’euro. En Espagne, elle a touché le secteur immobilier, le taux de chômage, la dette publique et le déficit public. Mais ce qui a vraiment bouleverser la politique nationale, c’est qu’elle a prouvé les limites de la constitution espagnole de 1978 harcelée par le nationalisme.

Bulle immobilière et crash financier
Il est vrai que la crise s’est déclenchée avec l’éclatement de la bulle immobilière. Cet effondrement a touché le secteur financier et bancaire du pays. Très fortement exposées au secteur de la construction, les caisses d’épargne n’ont pas pu résister les premières secousses du tremblement de terre provoquées par les mesures de redressement financier de l’Union européenne.


Le débat politique espagnol
En plus, soit disant qu’une crise est une opportunité de changement, l’Espagne devrait profiter de tous ces problèmes pour redessiner le schéma politique du pays. En effet, les deux grands partis politiques qui ont gouverné depuis 1978 sont très fortement rejetés par la population. Elle a pris conscience de l’historique de cette période. Lassés deux, les espagnols cherchent de nouveaux projets politiques qui puissent les aider à sortir de la crise. Comme le poids de l’histoire est très fort, la solution d’extrême droite n’est pas bien reçue. Cependant, d’autres projets sont bien écoutés. Au début de la crise, ce fut le parti « Union, progrès et démocratie » (UPyD), formé avec des anciens militants du parti socialiste (PSOE) et divers personnalités du centre gauche universitaire. Ils rejetaient les dégâts du gouvernement du Premier Ministre, José Luis Rodriguez Zapatero. Aux dernières élections européennes, le nouveau phénomène politique Pablo Iglesias et son parti Podemos ont fait un score impressionnant qui prouve le pays est face à une opportunité pour changer de route ou pour avancer mieux, autrement. Quand on parle de l’Espagne, je parle d’un pays avec 504.000 kms2. L’indépendance de Catalogne est impensable pour le projet de futur.  Ce serait la fin d’une identité qui n’aurait pas su respecter la différence entre territoires, langues et mentalités.

Catalogne : Une vraie région
La constitution de 1978 a approuvé un nouveau modèle de pays. L’État centraliste s’est organisé territorialement en communes, départements y en communautés autonomes. Toutes ces structures territoriales ont droit á l’autonomie pour gérer leurs intérêts (art. 137). Le tribunal constitutionnel a défini les limites de ces régions en maintes fois.  Elles font partie d’un tout, l’Espagne, qui les respecte et qui garantit leurs existences. En effet, ces territoires sont reconnus comme une forme de l’organisation territoriale de l’État.

Par rapport à d’autres communautés autonomes, la Catalogne se reconnait comme une communauté humaine caractérisée para la conscience de son identité culturelle, une volonté de bien faire les choses face á la laxité de Madrid, centre du gaspillage économique de l’État. Gérée par Convergencia y Union, un parti charnière à Madrid, la région de Catalogne maintient l’unité linguistique avec huit chaines de télévision publique qui coutent 292 millions d’euros. Sans la nommer puisque l’Europe se dit laïque, les dirigeants sont garants de l’unité religieuse autour de l’église catholique apostolique romaine. La Vierge de Montserrat est la patronne de Catalogne, vénérée par les autorités politiques et les chrétiens. Elle est installée dans le Monastère de Santa Maria de Montserrat, qui est localisé sur la montagne sacrée des Catalans. Dernièrement, elle fait partie des étapes importantes du tourisme à Barcelone.

Distinction entre État fédéral et État des autonomies
Pour enrayer le débat séparatiste des catalans, certains partis politiques ont avancé la solution fédéraliste.  Ce serait la grande opportunité de reconduire les confrontations politiques. Il est vrai que le sentiment nationaliste est bien enraciné. Les catalans sentent qu’ils paient les frais du mauvais fonctionnement de l’Espagne. Cependant cette explication est trop simple. Le parti au gouvernement de la Communauté Autonome de Catalogne, Convergence et Union (CiU) est le parti charnière du gouvernement de l’État. Le parti populaire (PP) et le parti socialiste (PSOE) ont eu besoin des députés de CIU au congrès de députés. La facture a été chère à payer pour l’Espagne puisque les efforts de décentralisation ont toujours provoqué des tensions énormes dans le reste de l’État. Du fait, cette magouille politique a provoqué de grandes zones d’impunité et de corruption qui apparaissent dernièrement.

Différence juridique
La principale différence entre la notion de communautés autonomes (à l'espagnole) et l'État fédéré, réside dans le fait que les communautés autonomes espagnoles ne disposent pas de l'indépendance judiciaire (Art. 149 de la Constitution alinéa 5 et art. 150). Par exemple,  aux États-Unis d’Amérique, les États disposent d'un ordre judiciaire chapeauté par leur propre cour suprême. Il existe un Tribunal fédéral qui s’occupe de certains faits contraires á la Constitution américaine.
Par contre, l'Espagne possède une organisation judiciaire commune pour les communautés et l'État central. Le pouvoir judiciaire est unique pour tout le pays. Les tribunaux de justice sont compétents aussi bien pour les faits relevant d'une loi autonome que pour les lois de l’État, tout comme le fixe le Titre VIII de la Constitution.
Pour les prérogatives, la distinction apparaît dans la distribution. Un État fédéral répartie strictement l'ensemble des prérogatives entre les constituants. Un État décentralisé les partage entre le centre et la périphérie.

L'Espagne n'est donc pas une fédération. Les communautés ne sont autonomes que dans l'aspect législatif et exécutif (Art. 148 premier alinéa). Il convient aussi de préciser dans une communauté autonome, le chef de l’État, le roi, nomme le chef du gouvernement régional, sur proposition du parlement monocaméral. La transformation de l’Espagne en Fédération produirait plus de problèmes que ceux qui pourraient se résoudre.

Conclusion
Pour en conclure, l’expérience politique espagnole a produit un pays fortement décentralisé. De nombreux problèmes se sont cachés sous les drapeaux « historiques ».  Certains politiciens en ont profité pour voler des chiffres scandaleux. Seulement quelques-uns d'entre eux ont fini en prison. Une fois dénoncés par l’opposition, les politiciens soupçonnés de corruption sont partis tranquillement hors du pouvoir.  La transformation de l’État décentralisé en Fédération oblige une révision constitutionnelle. Ce serait une aubaine pour l’impunité puisque le pouvoir judiciaire finirait dans la région. L’État central ne pourrait plus surveiller les délits commis dans les régions. Les impôts seraient toujours les mêmes, administrés par les mêmes serveurs publics. De plus, la citoyenneté ne verrait pas une amélioration de sa qualité de vie avec de meilleures écoles ou de nouveaux hôpitaux.

dimanche 24 août 2014

Barcelone : Un fracas du modèle de tourisme

La ville de Barcelone veut recevoir 10 millions de touristes.

Cet objectif municipal est très audacieux mais il peut produire des retournés imprévus. Pour l’instant, les résultats sont douteux. Les habitants du centre-ville, ceux du quartier « Cuitat Vella » en ont assez de vivre dans leur quartier dégradé. La vidéo suivante explique les dégâts du tourisme qui ont transformé le quartier en un parc d’attraction. 

mardi 12 août 2014

Espagne : État régional corrompu

FRANCE: NOUVELLES RÉGIONS
En France, l’assemblée nationale a approuvé le projet du gouvernement sur le «recoupage » régional du pays. Pour l’instant, 13 futures régions sont prévues au lieu des 22 régions qui existent aujourd’hui. Pour cette nouvelle distribution du territoire, de très bonnes explications économiques sont données. Cependant, il existe aussi de sérieuses explications politiques qui naissent en Espagne.


ESPAGNE: ÉTAT REGIONAL
L’organisation territoriale de l'Espagne, un État régional, se fonde sur l'article 2 de la Constitution espagnole de 1978 qui dispose l'unité indissoluble de la nation espagnole, tout en garantissant le droit à l'autonomie des nationalités et régions qui la composent et la solidarité entre elles. L’article 137 dispose que l'État distribue son territoire entre les communes, les provinces et les communautés autonomes qui se constituent. Toutes ces entités jouissent de l'autonomie pour gérer leurs intérêts propres. 


TITRE VIII DE LA CONSTITUTION
Le titre VIII de la Constitution Espagnole s’appelle « Organisation territoriale de l’État ». Dans son troisième Chapitre, les communautés autonomes sont divisées en deux types: d’une part, les régions autonomes définies par l'article 143 qui établit les procédures pour leurs créations. De ce cas, se trouvent les régions qui ont été poussées vers l’autonomie. D’autre part, se trouvent les anciennes régions dites historiques. Ces nationalités sont définies par l'article 151 qui a permis un processus d'autonomie accéléré. Dans ce groupe, se trouvent celles qui avaient déjà bénéficié d'un statut d'autonomie pendant la IIe République : Catalogne, Galice et Pays Basque. Tout ce procès de consensus et volonté nationaliste a produit, pour l’instant, 17 régions autonomes et deux villes autonomes Ceuta et Melilla. En plus de cette division, la plupart de ces communautés sont elles-mêmes divisées en plusieurs départements, appelés provinces.

SUPERFICIE

Pour fuir la démagogie nationaliste, la table ci-dessous présente les régions espagnoles classées par superficie et pourcentage par rapport à tout le pays.


Nom

Superficie

%

Ordre

Castille-et-León

94 223 km2

18,6

1

Andalousie

87 268 km2

17,2

2

Castille-La Manche

79 463 km

15,7

3

Aragon

47 719 km

9,4

4

Estrémadure

41 634 km

8,2

5

Catalogne

32 114 km

6,3

6

Galice

29 574 km

5,8

7

Communauté valencienne

23 255 km

4,6

8

Région de Murcie

11 313 km

2,2

9

Asturies

10 604 km

2,1

10

Navarre

10 391 km

2,1

11

Communauté de Madrid

8 028 km

1,6

12

Îles Canaries

7 447 km

1,5

13

Pays basque

7 234 km

1,4

14

Cantabrie

5 321 km

1,0

15

La Rioja

5 045 km

1,0

16

Îles Baléares

4 992 km

1,0

17

Ceuta

18,5 km²

0,00365

18

Melilla

12,3 km²

0,00244

19

ESPAGNE

505 988 km2 

100 %

 

 

CONCLUSION

On peut dire que cette distribution de territoire s’est établie au moi de mai 1982, avec les premières élections aux parlements régionaux. Cependant, la crise économique a provoqué un grand débat sur les frais et la corruption de ces pouvoirs locaux.  Le dernier scandale a été celui de « l’honorable » Mr Jordi Pujol, ancien président de la région de Catalogne. Il dit avoir reçu un héritage de son père, ancien banquier, qui lui aurait laissé plus de 3.000 millions d’euros. Pendant 37 ans de pouvoir, il n’a pas eu le temps d’arranger sa situation avec le fisc espagnol. Curieuse excuse.

Dans le prochain post, cette situation permettra d’avancer un possible changement territorial qui soit utile pour lutter contre la corruption.