jeudi 15 novembre 2012

Le maire adjoint de Madrid démissionne

Dans la pratique, le verbe démissionner n’existe pas en Espagne. Ce verbe ne se conjugue pas dans la première personne du présent de l’indicatif.
Mr Pedro Calvo, le porte-parole du parti populaire dans la ville de Madrid et aussi maire adjoint chargé de l’économie a présenté sa démission. Il faut aussi dire qu’il a laissé ses responsabilités mais il n’a pas renoncé à sa chartre d’élu. Donc, bonne nouveauté dans la vie politique espagnole. L’opposition politique de gouvernement local a salué cette décision. Mr Alberto Ruiz Gallardon, ancien maire de la ville de Madrid et aujourd`hui ministre de Justice a défendu très fortement a un de ces alliés politiques.

Suite à l’enquête menée par le tribunal de police nº 51 de Madrid, le juge de l’affaire Madrid Arena l’a tout d’abord appelé comme témoin.  Après l’avoir entendu, le juge a changé sa décision. Le mardi 13 novembre 2012, le juge  a imputé Mr Pedro Calvo.

Le procureur chef de Madrid, Manuel Moix, est aussi allé voir les lieux de la tragédie. Prenant distance avec le débat politique, il a insisté que son devoir était de connaitre les responsabilités pénales, jamais politiques.

Commision politique à la Mairie
Il y aura une commission politique proposée par Mr Lissavetzky, porte-parole de PSOE et acceptée par Ana Botella, le maire de Madrid. Après une réunion avec son groupe, elle a proposé que Mr Pedro del Corral, élu de l’arrondissement de « Chamberi » soit le président de cette commission que va commencer a fonctionner le vendredi 16 novembre. Aucun des membres proposés par le gouvernement de la ville n’aura de responsabilités avec la tragédie.
Pour l’instant, il est clair que, depuis 2010, la mairie de Madrid savait des manques de sécurité du pavillon Madrid Arena mais elle n’avait rien fait pour les arranger. 
Depuis janvier 2012, Mr Calvo était le président non exécutif de l’entreprise publique «Madrid, Espacios y Congresos” qui gère le bâtiment où sont mortes les jeunes filles le 31 octobre dernier.  En Mai 2012, il avait voulu recevoir un dossier complet sur plusieurs bâtiments de la ville, Madrid Arena entre autres. Il le reçut le 19 octobre 2012 mais il ne fit rien pour empêcher son fonctionnement. Une semaine après la tragédie, deux autres bâtiments très dangereux ont été fermés.L’entreprise Madrid Espacios y Congresos avait signé le 24 de octubre un contrat de loyer du pavillon avec l’entreprise Diviertt dont le gérent, Miguel Ángel Flores, a été aussi inculpé.

lundi 12 novembre 2012

Madrid Arena: Le dispositif de sécurité n'était pas suffisant

Dans une fête organisée par la ville de Madrid, quatre jeunes filles sont mortes. La cinquième est encore à l’hôpital parce que son cerveau n’a pas reçu d’oxygène pendant trente minutes.

L’entreprise organisatrice
L’entreprise DivierTT avait annoncé que la fête était prévue pour 7.000 personnes. Mais, petite erreur, ils ont vendu 9.600 tickets. Non content de faire cela, DivierTT a offert cette information au Premier Maire Adjoint de la capitale, Mr Miguel Angel Villanueva, qui l’a répétée en conférence de presse.
Une enquête est ouverte pour savoir ce qui est vraiment arrivé dans la fête d’Halloween du Madrid Arena. Comment dire que tout était parfaitement organisé si une simple avalanche aurait permis l’accès au public sans ticket. En effet, beaucoup de jeunes étaient dehors et buvaient de l’alcool dans la rue. Dans la région de Madrid, cette activité est interdite. Interdite mais tolérée. Bien avant la crise économique, les autorités n’ont jamais voulu éliminer cette pratique. A trois heures du matin, quand les jeunes ont écouté le DJ Steve Oaki, ils se sont précipités par la porte d’accès insuffisamment surveillée. De nombreux jeunes disent que la porte était ouverte.
Pour se défendre, l’entreprise organisatrice avait dit que le spectacle était parfaitement en règle. Tout était fait selon le protocole de sécurité exigé par le représentant de l’Etat dans la région de Madrid. Il faut savoir qu’en Espagne, les régions ont un pouvoir législatif fort. En 1997, el parlement régional a approuvé la loi 17/1997, du 4 juillet, des spectacles publics. Cette loi est suivie depuis quinze ans par les 180 villes de la région de Madrid. Le fracas de l’organisation ne peut donc pas être une conséquence d’une mauvaise loi.

Autre explication
L’insuffisant dispositif de sécurité était formé par 75 vigilants privés de sécurité embauchés par l’entreprise de sécurité Kontrol 34, S.L pour ce spectacle. Ce manque de personnel serait donc le responsable du bouchon humain dans le couloir d’accès de cette porte ouverte, les autres étant bloquées.

L’accès des mineurs
Avec un système de sécurité si peu sérieux, de nombreux mineurs étaient à l’intérieur du local. La fameuse loi 17/1997 ne permet pas aux moins de 18 ans de rentrer dans les locaux pour consommer de l’alcool.
Au jour suivant, la police a procédé à de nombreux interrogatoires. Les premiers résultats sont franchement terrifiants. Cette nuit, il n’y eu pas de contrôles d’identités. Il faut savoir qu’en Espagne, la carte d’identité nationale est  obligatoire dès l’âge de 14 ans. Si vous ne la portez sur vous, tout individu doit pouvoir justifier son identité à tout moment. Faute de carte d’identité, on peut présenter un passeport, un permis de conduire, une carte de séjour pour les étrangers.
En recherche d’une arme ou d’un objet dangereux pour l’ordre, la loi prévoit que le contrôle d’accès peut procéder à une fouille des sacs. Cette nuit, il n’y eu rien de tout cela.
Sans contrôle d’identité et sans fouille, la recherche des produits stupéfiants est restée une utopie.

La maire, accusateur dans le futur procès.
Pour laver son image, la mairie de Madrid veut comparaitre comme accusateur privé dans le futur procès. Bien que ce soit la volonté de la mairie, il est presque sûr qu’elle fera l'objet de poursuites judiciaires devant une cour d'assises. Donc, elle sera accusée.

samedi 10 novembre 2012

Bonjour à tous.

Bonjour à tous.
Ce blog est un outil pour essayer de vous expliquer comment préparer vos litiges avec l'administration espagnole. Même si vous travaillez dans le public, dans le privé, en entreprise, dans une association, dans une école, un hôpital, un hôtel, que vous soyez travailleur indépendant, patron, cadre ou employé… vous avez des droits (sur le papier, au moins)
Si votre situation vous choque, si vous croyez que c’est injuste, que votre mairie ne vous respecte pas, et vous souhaitez le raconter, écrivez-moi. Je vous poserai ensuite par courrier quelques questions pour mieux comprendre la situation, et votre récit sera peut-être publié.
C’est pourquoi vos témoignages sont les bienvenus.
Au plaisir de vous lire.