En cette veille de fêtes de fin d’année, nous cédons volontiers à la tradition pour vous présenter nos vœux sincères de bonheur pour l'année 2014.
jeudi 26 décembre 2013
BAGARRE DE MICKEYS Á MADRID
Quand les habitants de la ville de Madrid ont vu la bagarre dans la Place nommée Puerta del Sol, ils se sont demandés : comment en sommes-nous arrivés là ?
Tout d’abord, il faut dire que la Mairie de Madrid est gouvernée par le Parti Populaire depuis 1991. Même deux ans avant, il avait pu gouverner avec un parti centriste. Donc, depuis vingt-trois ans, ce parti est au pouvoir. Il a toujours gouverné sans problèmes. Première conséquence : un ramollissement de la rigueur de la gestion de la ville.
Deuxième conséquence, il faut reconnaitre que ce gouvernement local n’a jamais voulu s’occuper de l’animation des rues. Son idée est très claire. Il prône que moins d’animation dans les trottoirs, plus de public voudra rentrer dans les locaux privés. Comme résultat de ce manque de control des rues, les mafias se sont emparées des activités des mendiants et autres « demandeurs de solidarité ».
lundi 23 décembre 2013
mercredi 11 décembre 2013
vendredi 11 octobre 2013
DESTRUCTION DES TOURS: LE NOUVEAU MODÈLE
La vidéo
Cette
vidéo est un luxe pour les espagnols. En effet, le six juin 2010, les trois
tours de la cité des Indes à Sartrouville (Yvelines), comptant 251 logements,
ont été démolies par foudroyage. En quelques secondes, les trois tours de 13, 15
et 17 étages se sont effondrées dans un épais nuage de poussière et de gravats.
Le quartier des Indes compte 4.200 habitants, sur les 53.400 habitants de
Sartrouville, au nord-ouest de Paris. Appeler quartier, il a été construit et
connut, dans les années 1970, comme la Cité des Indes.
Années 60 et 70
Ce type
de construction fut une réponse au nombre de gens à loger en France au début
des années 70. Dans les villes, le logement inconfortable était encore très
répandu dans les centres anciens. C’est pour cela que furent construits les
logements sociaux qui deviennent très vite obsolètes. Résistants grâce au béton,
les grands ensembles avaient un cadre de vie très contesté, dû aux conditions
de logement.
Crise de 1975
Conséquence
de la crise du pétrole de 1975, la loi de 1977 inaugure le désinvestissement de
l’Etat du champ de la construction de logements. C’est le début de la ruine. Une
grande partie de la population qui a droit á un logement social, d’après son
niveau de revenus, n’arrive pas á y accéder par le biais d’attributions
sélectives et discriminatoires. Une autre partie résiste dans les tours. En effet,
la politique de rénovation urbaine a inauguré un cycle de démolition des
logements sociaux et de renouvellement urbain par la construction privée ou
soi-disant sociale. Ce n’est pas toujours du gout des habitants de la cité.
Pour eux, c’est leur espace communautaire, leur identité. C’est pourquoi ils se
sont parfois mobilisés dans le cadre de la «Coordination anti-démolition».
Le logement en Espagne
Pour la
plus grande partie des espagnols, le logement est un luxe. Le logement social n’existe
pas. Avec un énorme taux d’économie submergée, tous les systèmes publics de
distribution des logements sont faussés. Donc, tout le monde croit que l’autre
ne paye pas ses impôts. C’est vrai. Les grands tricheurs sont les grandes
entreprises qui ne payent pas l’impôt des sociétés. Les citoyens le savent mais
doivent payer un cher impôt sur le revenu. Comme ils ne peuvent lutter contre
ça, ils essaient d’en participer. Donc, les mairies ont organisés la
construction des logements sociaux axés sur la propriété. Le seuil public est
offert aux entreprises qui construisent des bâtiments « sociaux ».
« Gagner » un logement social
Le
logement social ne se loue pas. Il se vend. Le droit d’acheter un appartement
est gagné dans un « spectacle public ». Normalement, ça se fait dans
un pavillon sportif. Le public voit comment un notaire organise la loterie. Tout
le monde a un « billet ». Les mérites sont très élastiques pour que
quiconque puisse avoir le droit de participer. Le notaire garantie le système.
La situation
Donc, il
n’y a pas de politique publique d’intégration clairement lisible au cours des
années de politique de la ville. Il y a un déplacement sociologique évident. Les
personnes âgées restent dans le centre-ville parce qu’ils n’ont pas les moyens économiques
de partir. Les jeunes accèdent à la propriété des nouveaux bâtiments mal-appelés
sociaux. Les jeunes espagnols partent
vers les quartiers neufs et laissent les anciens logements aux étrangers. Le discours
sur l’intégration sociale reste un discours. Beaucoup de paroles, mais peu de projets.
La xénophobie s’est installée là où les mairies ont abandonné leur devoir de
gérer l’espace public.
Immigration
Avec la
crise économique, le problème d’intégration sociale a changé. Beaucoup d’immigrants
sont repartis dans leurs pays. De nombreux logements du centre-ville ont perdu
leur valeur. Pour l’instant, les nouveaux espagnols nés de parents immigrés
sont ceux qui ressentent le plus durement le racisme manifeste dans toutes ces
discriminations. Quelques-uns
d’entre eux le verbalisent et en font la base d’une action sociale et
politique. La plus grande partie se réfugie dans le groupe identitaire et national.
Le plus grand nombre méprise la revendication politique et s’adonne plutôt à
des formes de contestation artistique. Quelles que soient les formes adoptées,
elles sont généralement incomprises et négligées, voire caricaturées.
Conclusion
En France,
mettre en avant la crise des quartiers est une manière d’éviter de faire face à
la crise de société qu’elle révèle et de l’analyser autrement que par des
amalgames simplificateurs. En Espagne, le chômage a grimpé à plus de six
millions de personnes pour un pays de 45 millions. Surtout à cause de l’effondrement du l’immobilier.
Bien pire que la démolition des tours
lundi 15 juillet 2013
BASES DE DONNÉES DANS L’ADMINISTRATION LOCALE
En Espagne,
l’autonomie locale est un principe reconnu dans la Constitution. Du fait, c’est
l’axe de bataille entre les différents pouvoirs territoriaux. Les deux grands
partis politiques espagnols sont le Parti Populaire (PP) et le Parti Socialiste
Ouvrier Espagnol (PSOE). Ils accumulent plus de 75% de votes dans toutes les élections.
Le reste des bulletins de vote vont vers le troisième parti, la Gauche Uni (IU)
et les partis régionaux.
La Gauche
Uni n’a pas de « chance ». Elle est l’héritière du Parti Communiste.
Cet héritage est politique et nostalgique ce qui fait que les deux partis ont décidés
un système électorale pervers. Elle reçoit bien plus de votes que les partis
regionaux mais ses votes se distribuent dans toutes les régions. Le résultat est
qu’elle a bien moins de députés que les partis régionaux.
Le résultat
des alliances entre les partis régionaux et les deux grands partis est une structure
d’État avec bon nombre de dysfonctionnement. Sous prétexte de la crise
économique, le PP veut éliminer l’excès de pouvoir des partis régionaux qui
seraient responsables des déficits des régions. Ce n’est pas vrai pu puisqu’il
gouverne dans presque toutes. Mais le discours de la rupture du pays est
rentable politiquement.
Dans une
démocratie, le pouvoir s’exerce par le droit, non pas par la force. Un des
grands moyens de control des citoyens est l’accès des pouvoirs publics à l’intimité
du citoyen. Pour éviter cette situation, la Constitution Espagnole, dans l’article
18.4, fixe les relations entre l’usage
de l’informatique et les droits de l’honneur et de l’intimité.
Ceux-ci sont
des formations politiques liées à un territoire. Les plus importants sont le
Parti Nationaliste Basque (PNV) et Convergence et Union (CIU). Ils n’aiment pas
recevoir l’adjectif qualificatif de « régional ». Ils se sentent « nationalistes » bien
que ce soit deux partis de centre droite catholique. Ils représentent les
sentiments de la bourgeoisie régionale qui défend ses intérêts en fonctionnant
comme parti d’appui du gouvernement. Peu importe la couleur de gouvernement à
Madrid, eux, ils auront toujours leurs parts du gâteau, le budget de l’État et les
distributions des compétences.
Le
control informatique des citoyens se développe par les bases de données
(abrégées BDD). Elles permettent
de stocker et de structurer des données. Le principal intérêt est de pouvoir
accéder facilement et rapidement aux données, via un système de gestion de base
de données (SGBD), un logiciel permettant de manipuler les données. Les
instructions de manipulation sont envoyées grâce au langage SQL. Toutes ces considérations
techniques sont de moindre intérêt dans ce travail.
.. suite…
mardi 25 juin 2013
VIDE GRENIER EN ESPAGNE
Un vide-greniers, aussi appelé
foire aux puces, bric à brac, ou vente de garage est un rassemblement populaire
au cours duquel des particuliers exposent les objets dont ils n'ont plus
l'usage afin de s'en défaire en les vendant aux visiteurs. De cette façon,
ceux-ci peuvent les acheter. Le nom de « vide-greniers » vient du
fait que les vendeurs sont supposés sortir leurs biens de leur grenier.
De nombreux exemples existent de
cette activité en France, Belgique, Luxembourg, Royaume Uni. Même au Canada, les
vide-greniers se déroulent couramment. Là-bas, Ils s’appellent « vente de
garages » dû à la traduction du nom
anglais «garage sales».
Les nouveaux riches et Caritas
En Espagne, il est très difficile
d’organiser un vide grenier. Les espagnols ne veulent pas acheter des objets
usés. Ce manque de volonté sociale a deux raisons. La raison historique a
produit la mentalité du «nouveau riche». La raison politique est l’association
Caritas.
Le nouveau riche est l’espagnol
qui a souffert 20 ans de misère et famine. Ces années ne se sont pas effacés des souvenirs
espagnols. Aujourd’hui, l’achat d’un objet de deuxième main est vu comme un
choix de misère, de misérable, de pauvre. La plus grande partie du peuple ne
veut rien savoir du passé. L’ancien est vu comme vieux et inutile.
En Espagne, le système européen
de vide-grenier est normalement neutralisé par Caritas, branche espagnole de
Caritas Internationalis, confédération internationale d'organisations
catholiques à but caritatif. Caritas a compris qu’un vide grenier empiète son
système. Si une personne peut directement vendre ses propriétés usées, elle ne
voudra pas les donner gratis à l’association. Celle-ci n’obtiendra pas
d’articles gratis pour les revendre.
Caritas a le droit d’aider les personnes en détresse. Il ne manquerait
plus que cela. Mais le système de charité ne doit pas servir à financer une
organisation. En fait, l’église catholique espagnole reçoit bien plus d’argent
que les prélèvements des catholiques versés dans l’impôt sur le revenu. C’est
elle qui doit payer les frais de son organisation. Une personne en détresse a
droit à une dignité de citoyen. Donc, il faut lui permettre de s’occuper de son
futur. Du fait, les vide-greniers peuvent
procurer un appoint financier non négligeable et constituer un travail dissimulé pour des particuliers.
Les retraités européens
Mais petit à petit, un changement
de mentalité a commencé. Apparus autour des nombreux quartiers où vivent
les retraités européens, les vide-greniers ont commencé à être organisés
par les associations non espagnoles. Il
est aussi vrai que, depuis 2008, le PIB espagnol a diminué. Il y plus de six
millions de chômeurs. Un million d’entre eux n’a plus d’allocations chômage.
Maintenant, tout peut avoir une valeur: vêtements, appareils électroménagers, disques, jouets, livres, vaisselle, disques, meubles, etc.
En Europe, ils se développent
aussi bien sur la voie publique comme dans des pavillons sportifs, salles polyvalentes
où dans n’importe quel espace publique surveillé par la police. Les avantages
du système européen de vide-grenier sont nombreux. Les personnes, elles-mêmes,
peuvent obtenir des revenus financiers appréciables. Du fait, certains chômeurs
peuvent exercer un travail au noir s’ils peuvent participer à un nombre
important de manifestations. Pour limiter l’arrivée de ces pseudo-amateurs, les
municipalités peuvent réserver le droit de vente aux personnes recensées dans
la ville. La mairie de Paris le réserve aux inscrits dans le registre des
habitantes de l’arrondissement. Le plus souvent, les vide-greniers sont
organisés par des associations ou comités de quartier qui perçoivent un droit
de participation des exposants. Ce revenu est non négligeable pour ces
associations, surtout en zone rurale.
D’autres restrictions peuvent
être aussi imposées aux vendeurs. Certaines ordonnances de la ville les
appellent expositeurs pour insister sur le fait de l’activité
non-professionnelle. Souvent, les produits alimentaires sont réservés aux
organisateurs. Il est interdit de vendre des animaux vivants où des armes.
Les vide-greniers se
différencient des marchés par le fait que ces derniers accueillent essentiellement
des professionnels. En Espagne, los européens résidents l’organisent de la même
façon que chez eux. Par contre, pour l’instant, les espagnols ne peuvent pas le
faire ainsi. Ils doivent donner leurs biens á Caritas qui les vend soit disant
pour aider les « pauvres ». Il est vrai qu’aucune loi ne sépare les
activités parce que l’Union européenne interdit toute discrimination par
nationalité. C’est la raison historique qui a produit la mentalité du «nouveau
riche».
Un peu d'histoire
Après la Seconde Guerre mondiale,
nombre de pays de l’Europe de l’Ouest ont reçu d’énormes quantités d’argent
pour les aider à se reconstruire. Ce plan américain fut officiellement appelé
«Programme de rétablissement européen», (en anglais European Recovery Program :
ERP). Le nom provient du nom du Secrétaire d'État des États-Unis, le général
George Marshall, qui exposa, lors d'un discours à l'Université Harvard, le 5 juin 1945, la volonté du gouvernement des États-Unis de
contribuer au rétablissement de l'Europe.
Par contre, l’Espagne était internationalement
isolée. Le régime du General Franco était une dictature totalitaire d’extrême
droite. En plus, la neutralité espagnole de 1939 était le résultat d’un énorme
pot-de-vin payé par les anglais à Nicolas Franco, le frère du chef de l’État, et
ambassadeur à Lisbonne. D’autres ministres avaient aussi amélioré leurs
situations financières telles que le général Varela, ministre de l’armée, et le
général Gallarza, ministre de l’Intérieur.
Donc, celui qui trahi une fois
trahira toujours? Cette phrase était l’idée des vainqueurs de la guerre. Ils se
méfiaient de ce pays de sauvages qui s’était ruiné à cause d’une guerre civile.
Par chance pour le régime
espagnol, malheureusement pour toute l’Europe, la guerre froide vint aider
Franco. Un « petit coups de pouce » américain fut suffisant pour que ce pays
recommença son développement économique à partir de 1958. L’émigration massive,
le tourisme européen et la protection américaine aidèrent enfin ce pays
tourmenté.
Pour en finir
Et de retour dans l’histoire, les
problèmes de l’Espagne sont très importants. Chômage de masse, crise bancaire
et immobilière, déficits publics mal contrôlés… l'Espagne est plongée dans une
crise complexe. Mais ce n’est pas
seulement le pays qui souffre. Ce sont ses habitants. Evidemment, le système européen
de vide-grenier n’est pas la solution à tous les maux. Mais s’il peut aider à
certains de s’en sortir, il doit être mis en marche.
lundi 27 mai 2013
Le casque en velo
Plus ou moins obligatoire
Dans toute l'Europe, seuls trois pays ont développé des mesures d'obligation de port du casque. La Slovénie l’a fait pour les moins de 14 ans. Plus au Nord, la Finlande et la Suède l’ont adopté pour les moins de 15 ans. En Slovénie et en Finlande, le non-respect de cette obligation n'implique aucune sanction. De plus, cette mesure n'a fait l'objet d'aucune évaluation. Mais en Finlande où des contraventions sont prévues, environ 25 % des cyclistes finlandais portaient un casque.
L'Espagne
Bien au Sud, depuis 2005, le casque est obligatoire à vélo en Espagne mais cette obligation est limitée aux routes nationales hors agglomération. C’est-à-dire que, en ville, le casque n’est pas obligatoire. N’être pas obligatoire ne veut pas dire non nécessaire. Du fait, le taux de mortalité des cyclistes espagnols est très élevé. Pour réduire ces chiffres, les villes ont le droit d’approuver une ordonnance de circulation dans la ville. Dans ce document, la mairie fixe, bien sûr, les stationnements payants qui drainent un bon nombre d’euros vers les caisses de la ville. Certaines villes, engagées dans la sécurité routière, ont prévu comment doivent circuler les vélos sur les voies urbaines et sur les routes cyclistes protégées. Une de ces mesures est le port du casque en ville dans n’importe quelle voie urbaine.
D'après les données recueillies par la Direction du Trafic espagnole, de 2004 à 2007, la proportion de cyclistes portant un casque parmi les victimes d'un accident de la circulation est passée de 28 % à 48 %, comme plus ou moins le taux d’augmentation de cyclistes. Mais la proportion de blessés hospitalisés touchés au crâne n'a pas varié. De toute façon, ce n’est pas le casque qui fera augmenter l’usage de vélo. Ce sera le respect des conducteurs de voitures envers les cyclistes.
Pays-Bas et Danemark
Par contre, dans d’autres pays, le vélo est un mode de transport très répandu. C’est le cas des Pays-Bas et du Danemark. Plus de 25 % des déplacements se font en deux roues. Non pour autant, le casque est plus porté. Les hollandais l’usent moins d’un pour cent. Les danois, moins d’un trois pour cent. Leurs gouvernements n’envisagent même pas de le rendre obligatoire. Plus prudent, en Suisse, le port du casque n'est pas obligatoire mais recommandé.
La France
En France, le port du casque n'est pas obligatoire à vélo. Des propositions de loi ont déjà été soumises mais aucune n'a été retenue pour un examen comme projet de loi. L'obligation est contestée car les bilans annuels de la Sécurité routière montrent que le risque de traumatisme crânien dans un accident de la circulation n'est pas plus élevé à vélo qu'à pied ou en voiture. D'après le dossier de presse publié le 8 mars 2005 par la Sécurité Routière, le vélo représente environ 4 % des déplacements, 4 % des blessés et 4 % des tués en France, et la proportion de blessés touchés au crâne est du même ordre quel que soit le mode de déplacement (17 % à vélo, 24 % en voiture, 26 % à pied).
mardi 30 avril 2013
La tolérance des maires avec les infractions routières
Introduction
En Espagne, le Code de la
circulation avait été approuvé par le Décret du 25 Septembre 1934. Donc, il
était nécessaire une nouvelle loi que le remplaça pour adapter la règle aux
principes de la Constitution de 1978. En plus, cette nouvelle loi devait
permettre d’affronter la solution du trafic dans une époque caractérisée par
une croissance spectaculaire, avec une répercussion transcendantal, tant dans la
circulation de la ville comme entre villes. C’est pourquoi le Parlement
approuve la loi 18/1989, du 25 juillet, du trafic, de la circulation de
véhicules à moteur et sécurité routière. Due à l’évolution sociologique du
pays, les études de la circulation ont augmenté de façon qu’elles couvrent la
protection des citoyens, tant dans leur intégrité physique comme patrimonial,
face aux risques y dommages produits par la circulation des voitures et des
personnes, qui doivent partager le même espace. Telle protection
arrive jusqu’á la protection pénale des victimes de cette coexistence pas
toujours pacifique.
Les coûts de la
sanction
L’objectif des régulations
administrative et pénal est le control des dommages collatéraux du trafic
routier. Pour cela, l’État espagnol utilise deux instruments légaux, le Code
Pénal el le Règlement. Le Code Pénal détermine les crimes et délits et fixe les
peines applicables à leurs auteurs. Le règlement détermine les contraventions
et fixe, dans les limites et selon les distinctions établies par la loi, les
peines applicables aux contrevenants. Donc, il est nécessaire de dissuader le
possible délinquant ou infracteur. La théorie économique classique étudie les coûts de
production d’un fait interdit face au possible bénéfice. C’est à dire que le
transgresseur ou délinquant fait la comparaison entre le possible bénéfice,
l’infraction, et les frais de commettre l’action interdite, la contravention ou
la peine judiciaire. Ce prix à payer, ce coût face aux bénéfices est la
punition, la peine imposée au transgresseur de la règle. Il existe divers
éléments qui servent à effrayer la commission du délit ou de
l’infraction. Une infraction grave sera sanctionnée par un retrait de permis
pour une durée variable ainsi qu'une peine pécuniaire tandis qu'une infraction
moins grave sera sanctionnée par une amende.
Le montant de la
peine
Le premier élément est le montant
de la peine. La peine reçue doit être plus chère que le profit obtenu en
réalisant l’action interdite. Avec le système traditionnel des peines
pécuniaires, el coût n’est pas élevé pour certains secteurs de la population.
En effet, les infractions administratives ont un “prix” fixe. Pour de
nombreuses personnes, le système de peines économiques est profondément injuste.
Plus le niveau économique du sujet est bas, plus il a de difficulté pour payer
la peine économique. L’exception existe seulement en Finlande. Là-bas, les
amendes sont déplafonnées et proportionnelles au revenu. En 2012, sur l’île
finlandaise d’Aaland, un homme d’affaire suédois a été flashé à 67 km/h dans
une zone limitée à 30 km/h. Ainsi, l’homme d’affaire, disposant de
revenus nets de 290 000 euros au moment de l’infraction, a été condamné à
verser la somme de 20 500 à l’Etat finlandais. Cette infraction n’aurait pas
été pas chère dans le reste de l’Europe. Mais,
malheureusement, l’Espagne n’est pas la Finlande. Pour réduire les dégâts des
amendes plafonnées, il existe le permis de conduire par points. Il attaque
directement l’infracteur en lui faisant risquer une diminution de son nombre
maximum de points ou carrément du retrait du permis. Lorsque le capital est
réduit à zéro, le permis de conduire perd sa validité avec interdiction d'en
obtenir un nouveau avant un certain délai. La perte de validité concerne
l'autorisation de conduire tout véhicule terrestre à moteur pour lequel un
permis de conduire est nécessaire. De cette façon, l’infracteur sanctionné
comprend que son infraction lui provoque directement des conséquences
importantes dans sa vie. Bien qu’il ait les moyens pour payer une amende, son
permis de conduire peut perdre sa validité.
La tolérance
Le deuxième élément est
la probabilité de l’application de la peine. Dans nombre de villes d’Espagne,
une rue peut séparer les territoires de deux villes. Avec l’existence des
polices locales, les villes espagnoles peuvent avoir des politiques de sécurité
bien différenciées. Les conducteurs locaux sont pleinement conscients de ces
différences. Du fait, l’activité répressive d’une ville peut pourchasser
certains phénomènes que la ville voisine ne veut pas réprimer. Par exemple,
l’activité commerciale ou artisanale ambulante, obligatoirement exercée avec
une carte de commerçant ambulant, peut être tolérée dans une ville parce que le
maire juge nécessaire que les chômeurs puissent travailler dans l’économie
« submergée ». Faute de travail, ils réalisent des travaux au «noir.
Pour la circulation routière, c’est la même situation. Les infractions sont
plus nombreuses là où la vigilance policière est moins forte. Du fait, beaucoup
de conducteurs ne se rappellent pas que le stationnement "en
double-file", à côté des voitures garées le long du trottoir, est
interdit. Bien qu’il puisse coûter au contrevenant une amende, le stationnement
du véhicule n’importe où est considéré "comme un droit". Sa taxation
serait donc « un affront".
L’efficacité du
système.
Le troisième élément est
l’efficacité du système administratif ou judiciaire. Un potentiel infracteur
connait les défauts du système. Une contravention peut ne pas être remise par
l’agent de police locale. Dans le bureau municipal, l’acheminement
du dossier peut être frappé de caducité. Même la sanction peut péricliter. Un
receveur particulier des finances d’une ville a besoin de l’aide d’un collègue
pour saisir un compte bancaire. La structure territoriale espagnole est très
complexe avec des régions qui pratiquent le dumping fiscal. Tel est le problème
que certaines villes touristiques renoncent à instruire les procès-verbaux.
Elles savent de l’impossibilité de faire payer les touristes des autres régions
espagnoles. L’État est la seule administration qui n’a pas de problème. Il est
aidé par l’Agence de l’État des finances publiques qui ne connait pas de
limites régionales.
L’image du délinquant
ou infracteur
Le dernier élément attaque
l’image du délinquant ou infracteur. Certains comportements son fortement
rechassés. C’est le cas des délits de violation ou terrorisme. Cette
valorisation négative fait que le délit coute plus cher. Mais, en Espagne, pour
le trafic routier, la sensibilité sociale est très limitée dans de nombreuses
couches de la société. L’infracteur n’a donc pas peur du rejet social. Une des
causes de ce manque de rejet est la jeunesse de la démocratie espagnole. Le
Général Franco, dictateur entre 1939 et 1975, est mort dans son lit. Il n’a
jamais été jugé. Aucun tribunal n’a étudié les faits honteux de son régime.
Pire encore, il n’y a pas eu de loi de point final comme en Argentine. Les
forces politiques ont délibérément ramolli la critique sociale pour la
Constitution de 1978 soit acceptée par referendum. Le résultat de cette crise
de conscience est une société extrêmement tolérante avec le manque de civisme.
La corruption économique est acceptée comme une pratique respectable. Dans la circulation
routière, les délits contre la sécurité de la circulation sont tolérés para la
citoyenneté. Les sentences judicaires prouvent la prudence des juges dans
l’application de la peine. Il faut savoir que le Code Pénal Espagnol est
puissant avec le faible, et faible avec le puissant. La personne qui
a une présence dans les mass media a beaucoup de possibilité de n’être que
légèrement condamné. Emprisonner quelqu’un de puissant, qui aurait tué une
autre personne, après avoir consommé une grande quantité d’alcool, est
impossible. Au maximum, il risque une peine de prison de deux ans. Avec
celle-ci, il ne sera pas emprisonner. Il y a deux mois, à Madrid, les agents de
police se sont autocensurés face à des sportifs fameux qui avaient entamé des
courses de haute vitesse avec leurs puissantes voitures. Certains se sont
échappés parce qu’ils allaient « trop vite ». Comme beaucoup d’autres
de haute position sociale, le statut social leurs permet abuser et ne pas
respecter l’ensemble des droits et d'obligations légalement déterminés.
Travaux d’intérêt
général
Le rôle de la politique est assez
curieux. D’une part, la plus haute position sociale est réservée aux grands
sportifs, surtout des footballeurs. Les citoyens n’aiment pas savoir que les
délits contre la sécurité routière puissent se réprimer para la prison. En
plus, les maires et autres élus locaux ont besoin de la bonne image des
sportifs pour que ceux-ci les aident dans leurs campagnes électorales.
D’autre part, le Code Pénal de
1995 avait approuvé, dans son article 49, des peines qui pouvaient être
prononcées à la place d'une peine d'emprisonnement. Les « Travaux au bénéfice
de la Communauté » (TBC) étaient une d’entre elles. Ils sont connus dans
le Code Pénal français sous le nom « Travaux d’Intérêt Général », non
rémunérés, et d’une durée variable d’heures de travail.
Pour arranger tout cela, le
gouvernement a approuvé le Règlement, le Décret Royal 1849/2009, du
quatre décembre qui modifie le DR 515/2005, du six mai. Il développe les TBC
pour qu’ils puissent s’exécuter au profit d'une structure habilitée et chargée
d'un service public. Normalement, ce sont les mairies et leurs entreprises
publiques.
Cette sentence judiciaire a des
conséquences pratiques très importantes pour le casier judiciaire. Ce fichier
recense les condamnations pénales d'un individu, et est mis à
disposition de l'autorité publique. Il est important d’avoir un CJ vierge au
cours de la vie professionnelle ou personnelle. Dans nombre de métiers, la
personne a besoin d’être irréprochable aux yeux de la justice : chauffeur
de taxi, ambulancier, animateur, éducateur, policier, tout fonctionnaire,… Par
exemple, un petit délinquant, condamné aux TBC, peut perdre le droit d’être
employé public.
Conclusion
En 2009, les tribunaux ont
dicté 122.758 sentences qui imposaient la peine de TBC aux
délinquants routiers. Bien que cette peine ne s’exécute pas dans une prison,
elle a l’avantage d’augmenter les frais d’une infraction contre le Code de la
Circulation. Évidemment, toute infraction ne peut être punie para les
peines de TBC. Mais le système de protection de tout citoyen, dans sa mesure
physique et patrimonial, se bénéficie d’un plus grand respect
puisque l’État « ose » réprimer les infractions et délits routiers.
C’est un petit progrès mais la justice continue d'infliger des peines ridicules
au regard des dégâts causés.
mardi 19 mars 2013
Entreprises de travaux publics et salaires des maires
En Espagne, nous vivons un faux débat. Las mairies ont une dette de 36 milliards d’euros. Cependant, ces chiffres ne représentent qu’une partie du problème de la dette espagnole. La dette devrait être de 110 000 millions d’euros si nous faisions les calculs en suivant le pourcentage des villes dans le PIB.
Alors, il faut savoir les raisons d’un débat lancé dans les medias. On utilise un dangereux discours populiste qui vise le salaire des politiciens locaux. En plus, l’état veut fixer leur salaire sans faire attention á la réalité de l’économie de la ville. Dans ce cas-là, il faudrait suivre les règles de salaire des PDG. Si une entreprise n’a pas de dettes, le salaire du PDG est meilleur que celui d’une entreprise endettée.
Donc, les maires de certaines villes, comme Alcobendas et Colmenar Viejo, dans la province de Madrid, n’ont aucune raison pour perdre une partie de leur salaire. En plus, si la ville a fait des efforts pour ne pas avoir de dette, un maire peut perdre ses élections municipales. Cette logique vient de football. Cette année, trois équipes de première division sont descendues en deuxième division. Deux d’entre eux avaient été parfaitement gérés, sans aucune dette. D’autres géants intouchables, comme le Real Madrid et le Football Club Barcelone, sont de vraies ruines économiques. Mais ils jouent dans la « Champions League ». C’est ce qui se passe avec ce projet de salaire des maires. La ville de Madrid, avec 7.430 millions d’euros, est responsable du 18% de la dette de toutes les villes espagnoles. Beaucoup plus loin, arrive en deuxième place, avec 1,178 millions, arrive Barcelone. Loin derrière, Valencia (Valence) avec 977 millions, et Zaragoza (Saragosse), avec 882 millions.
Donc, les maires de certaines villes, comme Alcobendas et Colmenar Viejo, dans la province de Madrid, n’ont aucune raison pour perdre une partie de leur salaire. En plus, si la ville a fait des efforts pour ne pas avoir de dette, un maire peut perdre ses élections municipales. Cette logique vient de football. Cette année, trois équipes de première division sont descendues en deuxième division. Deux d’entre eux avaient été parfaitement gérés, sans aucune dette. D’autres géants intouchables, comme le Real Madrid et le Football Club Barcelone, sont de vraies ruines économiques. Mais ils jouent dans la « Champions League ». C’est ce qui se passe avec ce projet de salaire des maires. La ville de Madrid, avec 7.430 millions d’euros, est responsable du 18% de la dette de toutes les villes espagnoles. Beaucoup plus loin, arrive en deuxième place, avec 1,178 millions, arrive Barcelone. Loin derrière, Valencia (Valence) avec 977 millions, et Zaragoza (Saragosse), avec 882 millions.
mardi 5 mars 2013
L’insecurité des femmes dans la ville
En Espagne, les Mairies ont les moyens d’augmenter le sentiment de sécurité des femmes. En effet, un grand nombre de parcours de la ville est organisé par les hommes. Cependant, là ou un homme voit un passage sous la route, une femme voit un risque, une crainte, pire encore, un danger.
Dans cette explication, il n’y a pas un discours féministe. Ce sont des données scientifiques. Le sentiment d’insécurité et le genre sont intimement liés. La femme est malheureusement plus facilement attaquée dans de nombreux quartiers.
mardi 1 janvier 2013
Meilleurs voeux pour l'année 2013
Içi, il s’agit tout simplement de mes propres vœux…Ce blog a été initié en 2012 et il représente pour moi une belle œuvre et je dois l’avouer aussi une belle fierté…
Alors j'espère une belle continuation pour cette nouvelle année parce que chaque mois, vous pourrez me lire et commenter…
Mais c’est avant tout à vous tous que je souhaite m’adresser…
Je tiens officiellement à vous adresser mes meilleurs vœux pour 2013… que cette nouvelle année nous apporte la réussite professionnelle, la santé et le bonheur que nous méritons tous… Et qu’elle nous permette l’accomplissement de nos plus beaux et secrets projets…
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