jeudi 26 décembre 2013

Voeux de bonheur pour l'année 2014

En cette veille de fêtes de fin d’année, nous cédons volontiers à la tradition pour vous présenter nos vœux sincères de bonheur pour l'année 2014.


BAGARRE DE MICKEYS Á MADRID





Quand les habitants de la ville de Madrid ont vu la bagarre dans la Place nommée Puerta del Sol, ils se sont demandés : comment en sommes-nous arrivés là ?

Tout d’abord, il faut dire que la Mairie de Madrid est gouvernée par le Parti Populaire depuis 1991. Même deux ans avant, il avait pu gouverner avec un parti centriste.  Donc, depuis vingt-trois ans, ce parti est au pouvoir. Il a toujours gouverné sans problèmes. Première conséquence : un ramollissement de la rigueur de la gestion de la ville.
Deuxième conséquence, il faut reconnaitre que ce gouvernement local n’a jamais voulu s’occuper de l’animation des rues. Son idée est très claire. Il prône que moins d’animation dans les trottoirs, plus de public voudra rentrer dans les locaux privés. Comme résultat de ce manque de control des rues, les mafias se sont emparées des activités des mendiants et autres « demandeurs de solidarité ».

vendredi 11 octobre 2013

DESTRUCTION DES TOURS: LE NOUVEAU MODÈLE




La vidéo
Cette vidéo est un luxe pour les espagnols. En effet, le six juin 2010, les trois tours de la cité des Indes à Sartrouville (Yvelines), comptant 251 logements, ont été démolies par foudroyage. En quelques secondes, les trois tours de 13, 15 et 17 étages se sont effondrées dans un épais nuage de poussière et de gravats. Le quartier des Indes compte 4.200 habitants, sur les 53.400 habitants de Sartrouville, au nord-ouest de Paris. Appeler quartier, il a été construit et connut, dans les années 1970, comme la Cité des Indes.

Années 60 et 70
Ce type de construction fut une réponse au nombre de gens à loger en France au début des années 70. Dans les villes, le logement inconfortable était encore très répandu dans les centres anciens. C’est pour cela que furent construits les logements sociaux qui deviennent très vite obsolètes. Résistants grâce au béton, les grands ensembles avaient un cadre de vie très contesté, dû aux conditions de logement.

Crise de 1975
Conséquence de la crise du pétrole de 1975, la loi de 1977 inaugure le désinvestissement de l’Etat du champ de la construction de logements. C’est le début de la ruine. Une grande partie de la population qui a droit á un logement social, d’après son niveau de revenus, n’arrive pas á y accéder par le biais d’attributions sélectives et discriminatoires. Une autre partie résiste dans les tours. En effet, la politique de rénovation urbaine a inauguré un cycle de démolition des logements sociaux et de renouvellement urbain par la construction privée ou soi-disant sociale. Ce n’est pas toujours du gout des habitants de la cité. Pour eux, c’est leur espace communautaire, leur identité. C’est pourquoi ils se sont parfois mobilisés dans le cadre de la «Coordination anti-démolition».

Le logement en Espagne
Pour la plus grande partie des espagnols, le logement est un luxe. Le logement social n’existe pas. Avec un énorme taux d’économie submergée, tous les systèmes publics de distribution des logements sont faussés. Donc, tout le monde croit que l’autre ne paye pas ses impôts. C’est vrai. Les grands tricheurs sont les grandes entreprises qui ne payent pas l’impôt des sociétés. Les citoyens le savent mais doivent payer un cher impôt sur le revenu. Comme ils ne peuvent lutter contre ça, ils essaient d’en participer. Donc, les mairies ont organisés la construction des logements sociaux axés sur la propriété. Le seuil public est offert aux entreprises qui construisent des  bâtiments « sociaux ».  

« Gagner » un logement social
Le logement social ne se loue pas. Il se vend. Le droit d’acheter un appartement est gagné dans un « spectacle public ». Normalement, ça se fait dans un pavillon sportif. Le public voit comment un notaire organise la loterie. Tout le monde a un « billet ». Les mérites sont très élastiques pour que quiconque puisse avoir le droit de participer. Le notaire garantie le système.

La situation
Donc, il n’y a pas de politique publique d’intégration clairement lisible au cours des années de politique de la ville. Il y a un déplacement sociologique évident. Les personnes âgées restent dans le centre-ville parce qu’ils n’ont pas les moyens économiques de partir. Les jeunes accèdent à la propriété des nouveaux bâtiments mal-appelés sociaux.  Les jeunes espagnols partent vers les quartiers neufs et laissent les anciens logements aux étrangers. Le discours sur l’intégration sociale reste un discours. Beaucoup de paroles, mais peu de projets. La xénophobie s’est installée là où les mairies ont abandonné leur devoir de gérer l’espace public.

Immigration
Avec la crise économique, le problème d’intégration sociale a changé. Beaucoup d’immigrants sont repartis dans leurs pays. De nombreux logements du centre-ville ont perdu leur valeur. Pour l’instant, les nouveaux espagnols nés de parents immigrés sont ceux qui ressentent le plus durement le racisme manifeste dans toutes ces discriminations. Quelques-uns d’entre eux le verbalisent et en font la base d’une action sociale et politique. La plus grande partie se réfugie dans le groupe identitaire et national. Le plus grand nombre méprise la revendication politique et s’adonne plutôt à des formes de contestation artistique. Quelles que soient les formes adoptées, elles sont généralement incomprises et négligées, voire caricaturées.

Conclusion
En France, mettre en avant la crise des quartiers est une manière d’éviter de faire face à la crise de société qu’elle révèle et de l’analyser autrement que par des amalgames simplificateurs. En Espagne, le chômage a grimpé à plus de six millions de personnes pour un pays de 45 millions.  Surtout à cause de l’effondrement du l’immobilier. Bien pire que la démolition des tours




lundi 15 juillet 2013

BASES DE DONNÉES DANS L’ADMINISTRATION LOCALE

En Espagne, l’autonomie locale est un principe reconnu dans la Constitution. Du fait, c’est l’axe de bataille entre les différents pouvoirs territoriaux. Les deux grands partis politiques espagnols sont le Parti Populaire (PP) et le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE). Ils accumulent plus de 75% de votes dans toutes les élections. Le reste des bulletins de vote vont vers le troisième parti, la Gauche Uni (IU) et les partis régionaux.

 La Gauche Uni n’a pas de « chance ». Elle est l’héritière du Parti Communiste. Cet héritage est politique et nostalgique ce qui fait que les deux partis ont décidés un système électorale pervers. Elle reçoit bien plus de votes que les partis regionaux mais ses votes se distribuent dans toutes les régions. Le résultat est qu’elle a bien moins de députés que les partis régionaux.

Ceux-ci sont des formations politiques liées à un territoire. Les plus importants sont le Parti Nationaliste Basque (PNV) et Convergence et Union (CIU). Ils n’aiment pas recevoir l’adjectif qualificatif de « régional ».  Ils se sentent « nationalistes » bien que ce soit deux partis de centre droite catholique. Ils représentent les sentiments de la bourgeoisie régionale qui défend ses intérêts en fonctionnant comme parti d’appui du gouvernement. Peu importe la couleur de gouvernement à Madrid, eux, ils auront toujours leurs parts du gâteau, le budget de l’État et les distributions des compétences.

 Le résultat des alliances entre les partis régionaux et les deux grands partis est une structure d’État avec bon nombre de dysfonctionnement. Sous prétexte de la crise économique, le PP veut éliminer l’excès de pouvoir des partis régionaux qui seraient responsables des déficits des régions. Ce n’est pas vrai pu puisqu’il gouverne dans presque toutes. Mais le discours de la rupture du pays est rentable politiquement.

 Dans une démocratie, le pouvoir s’exerce par le droit, non pas par la force. Un des grands moyens de control des citoyens est l’accès des pouvoirs publics à l’intimité du citoyen. Pour éviter cette situation, la Constitution Espagnole, dans l’article 18.4, fixe  les relations entre l’usage de l’informatique et les droits de l’honneur et de l’intimité.

Le control informatique des citoyens se développe par les bases de données (abrégées BDD). Elles permettent de stocker et de structurer des données. Le principal intérêt est de pouvoir accéder facilement et rapidement aux données, via un système de gestion de base de données (SGBD), un logiciel permettant de manipuler les données. Les instructions de manipulation sont envoyées grâce au langage SQL. Toutes ces considérations techniques sont de moindre intérêt dans ce travail.

 

.. suite…

mardi 25 juin 2013

VIDE GRENIER EN ESPAGNE

Un vide-greniers, aussi appelé foire aux puces, bric à brac, ou vente de garage est un rassemblement populaire au cours duquel des particuliers exposent les objets dont ils n'ont plus l'usage afin de s'en défaire en les vendant aux visiteurs. De cette façon, ceux-ci peuvent les acheter. Le nom de « vide-greniers » vient du fait que les vendeurs sont supposés sortir leurs biens de leur grenier.

De nombreux exemples existent de cette activité en France, Belgique, Luxembourg, Royaume Uni. Même au Canada, les vide-greniers se déroulent couramment. Là-bas, Ils s’appellent « vente de garages » dû à la traduction du nom anglais «garage sales».
Les nouveaux riches et Caritas
En Espagne, il est très difficile d’organiser un vide grenier. Les espagnols ne veulent pas acheter des objets usés. Ce manque de volonté sociale a deux raisons. La raison historique a produit la mentalité du «nouveau riche». La raison politique est l’association Caritas.

Le nouveau riche est l’espagnol qui a souffert 20 ans de misère et famine. Ces années ne se sont pas effacés des souvenirs espagnols. Aujourd’hui, l’achat d’un objet de deuxième main est vu comme un choix de misère, de misérable, de pauvre. La plus grande partie du peuple ne veut rien savoir du passé. L’ancien est vu comme vieux et inutile.

En Espagne, le système européen de vide-grenier est normalement neutralisé par Caritas, branche espagnole de Caritas Internationalis, confédération internationale d'organisations catholiques à but caritatif. Caritas a compris qu’un vide grenier empiète son système. Si une personne peut directement vendre ses propriétés usées, elle ne voudra pas les donner gratis à l’association. Celle-ci n’obtiendra pas d’articles gratis pour les revendre.  Caritas a le droit d’aider les personnes en détresse. Il ne manquerait plus que cela. Mais le système de charité ne doit pas servir à financer une organisation. En fait, l’église catholique espagnole reçoit bien plus d’argent que les prélèvements des catholiques versés dans l’impôt sur le revenu. C’est elle qui doit payer les frais de son organisation. Une personne en détresse a droit à une dignité de citoyen. Donc, il faut lui permettre de s’occuper de son futur. Du fait, les vide-greniers peuvent procurer un appoint financier non négligeable et constituer un travail dissimulé pour des particuliers.

Les retraités européens
Mais petit à petit, un changement de mentalité a commencé. Apparus autour des nombreux quartiers  où vivent  les retraités européens, les vide-greniers ont commencé à être organisés par les associations non espagnoles.  Il est aussi vrai que, depuis 2008, le PIB espagnol a diminué. Il y plus de six millions de chômeurs. Un million d’entre eux n’a plus d’allocations chômage. Maintenant, tout peut avoir une valeur: vêtements,  appareils électroménagers, disques, jouets, livres, vaisselle, disques, meubles, etc.

En Europe, ils se développent aussi bien sur la voie publique comme dans des pavillons sportifs, salles polyvalentes où dans n’importe quel espace publique surveillé par la police. Les avantages du système européen de vide-grenier sont nombreux. Les personnes, elles-mêmes, peuvent obtenir des revenus financiers appréciables. Du fait, certains chômeurs peuvent exercer un travail au noir s’ils peuvent participer à un nombre important de manifestations. Pour limiter l’arrivée de ces pseudo-amateurs, les municipalités peuvent réserver le droit de vente aux personnes recensées dans la ville. La mairie de Paris le réserve aux inscrits dans le registre des habitantes de l’arrondissement. Le plus souvent, les vide-greniers sont organisés par des associations ou comités de quartier qui perçoivent un droit de participation des exposants. Ce revenu est non négligeable pour ces associations, surtout en zone rurale.

D’autres restrictions peuvent être aussi imposées aux vendeurs. Certaines ordonnances de la ville les appellent expositeurs pour insister sur le fait de l’activité non-professionnelle. Souvent, les produits alimentaires sont réservés aux organisateurs. Il est interdit de vendre des animaux vivants où des armes.

Les vide-greniers se différencient des marchés par le fait que ces derniers accueillent essentiellement des professionnels. En Espagne, los européens résidents l’organisent de la même façon que chez eux. Par contre, pour l’instant, les espagnols ne peuvent pas le faire ainsi. Ils doivent donner leurs biens á Caritas qui les vend soit disant pour aider les « pauvres ». Il est vrai qu’aucune loi ne sépare les activités parce que l’Union européenne interdit toute discrimination par nationalité. C’est la raison historique qui a produit la mentalité du «nouveau riche».

Un peu d'histoire
Après la Seconde Guerre mondiale, nombre de pays de l’Europe de l’Ouest ont reçu d’énormes quantités d’argent pour les aider à se reconstruire. Ce plan américain fut officiellement appelé «Programme de rétablissement européen», (en anglais European Recovery Program : ERP). Le nom provient du nom du Secrétaire d'État des États-Unis, le général George Marshall, qui exposa, lors d'un discours à l'Université Harvard, le  5 juin 1945,  la volonté du gouvernement des États-Unis de contribuer au rétablissement de l'Europe.

Par contre, l’Espagne était internationalement isolée. Le régime du General Franco était une dictature totalitaire d’extrême droite. En plus, la neutralité espagnole de 1939 était le résultat d’un énorme pot-de-vin payé par les anglais à Nicolas Franco, le frère du chef de l’État, et ambassadeur à Lisbonne. D’autres ministres avaient aussi amélioré leurs situations financières telles que le général Varela, ministre de l’armée, et le général Gallarza, ministre de l’Intérieur.

Donc, celui qui trahi une fois trahira toujours? Cette phrase était l’idée des vainqueurs de la guerre. Ils se méfiaient de ce pays de sauvages qui s’était ruiné à cause d’une guerre civile.

Par chance pour le régime espagnol, malheureusement pour toute l’Europe, la guerre froide vint aider Franco. Un « petit coups de pouce » américain fut suffisant pour que ce pays recommença son développement économique à partir de 1958. L’émigration massive, le tourisme européen et la protection américaine aidèrent enfin ce pays tourmenté.
Pour en finir
Et de retour dans l’histoire, les problèmes de l’Espagne sont très importants. Chômage de masse, crise bancaire et immobilière, déficits publics mal contrôlés… l'Espagne est plongée dans une crise complexe.  Mais ce n’est pas seulement le pays qui souffre. Ce sont ses habitants. Evidemment, le système européen de vide-grenier n’est pas la solution à tous les maux. Mais s’il peut aider à certains de s’en sortir, il doit être mis en marche.

lundi 27 mai 2013

Le casque en velo

Plus ou moins obligatoire
Dans toute l'Europe, seuls trois pays ont développé des mesures d'obligation de port du casque. La Slovénie l’a fait pour les moins de 14 ans. Plus au Nord, la Finlande et la Suède l’ont adopté pour les moins de 15 ans. En Slovénie et en Finlande, le non-respect de cette obligation n'implique aucune sanction. De plus, cette mesure n'a fait l'objet d'aucune évaluation. Mais en Finlande où des contraventions sont prévues, environ 25 % des cyclistes finlandais portaient un casque.
L'Espagne
Bien au Sud, depuis 2005, le casque est obligatoire à vélo en Espagne mais cette obligation est limitée aux routes nationales hors agglomération. C’est-à-dire que, en ville, le casque n’est pas obligatoire. N’être pas obligatoire ne veut pas dire non nécessaire. Du fait, le taux de mortalité des cyclistes espagnols est très élevé. Pour réduire ces chiffres, les villes ont le droit d’approuver une ordonnance de circulation dans la ville. Dans ce document, la mairie fixe, bien sûr, les stationnements payants qui drainent un bon nombre d’euros vers les caisses de la ville.  Certaines villes, engagées dans la sécurité routière, ont prévu comment doivent circuler les vélos sur les voies urbaines et sur les routes cyclistes protégées. Une de ces mesures est le port du casque en ville dans n’importe quelle voie urbaine.

D'après les données recueillies par la Direction du Trafic espagnole, de 2004 à 2007, la proportion de cyclistes portant un casque parmi les victimes d'un accident de la circulation est passée de 28 % à 48 %, comme plus ou moins le taux d’augmentation de cyclistes. Mais la proportion de blessés hospitalisés touchés au crâne n'a pas varié. De toute façon, ce n’est pas le casque qui fera augmenter l’usage de vélo. Ce sera le respect des conducteurs de voitures envers les cyclistes.
Pays-Bas et Danemark
Par contre, dans d’autres pays, le vélo est un mode de transport très répandu. C’est le cas des  Pays-Bas et du Danemark. Plus de 25 % des déplacements se font en deux roues. Non pour autant, le casque est plus porté. Les hollandais l’usent moins d’un pour cent. Les danois, moins d’un trois pour cent. Leurs gouvernements n’envisagent même pas de le rendre obligatoire. Plus prudent, en Suisse, le port du casque n'est pas obligatoire mais recommandé.

La France
En France, le port du casque n'est pas obligatoire à vélo. Des propositions de loi ont déjà été soumises mais aucune n'a été retenue pour un examen comme projet de loi. L'obligation est contestée car les bilans annuels de la Sécurité routière montrent que le risque de traumatisme crânien dans un accident de la circulation n'est pas plus élevé à vélo qu'à pied ou en voiture. D'après le dossier de presse publié le 8 mars 2005 par la Sécurité Routière, le vélo représente environ 4 % des déplacements, 4 % des blessés et 4 % des tués en France, et la proportion de blessés touchés au crâne est du même ordre quel que soit le mode de déplacement (17 % à vélo, 24 % en voiture, 26 % à pied).

mardi 30 avril 2013

La tolérance des maires avec les infractions routières

Introduction
En Espagne, le Code de la circulation avait été approuvé par le Décret du 25 Septembre 1934. Donc, il était nécessaire une nouvelle loi que le remplaça pour adapter la règle aux principes de la Constitution de 1978. En plus, cette nouvelle loi devait permettre d’affronter la solution du trafic dans une époque caractérisée par une croissance spectaculaire, avec une répercussion transcendantal, tant dans la circulation de la ville comme entre villes. C’est pourquoi le Parlement approuve la loi 18/1989, du 25 juillet, du trafic, de la circulation de véhicules à moteur et sécurité routière. Due à l’évolution sociologique du pays, les études de la circulation ont augmenté de façon qu’elles couvrent la protection des citoyens, tant dans leur intégrité physique comme patrimonial, face aux risques y dommages produits par la circulation des voitures et des personnes, qui doivent partager le même espace.  Telle protection arrive jusqu’á la protection pénale des victimes de cette coexistence pas toujours pacifique.

Les coûts de la sanction
L’objectif des régulations administrative et pénal est le control des dommages collatéraux du trafic routier. Pour cela, l’État espagnol utilise deux instruments légaux, le Code Pénal el le Règlement. Le Code Pénal détermine les crimes et délits et fixe les peines applicables à leurs auteurs. Le règlement détermine les contraventions et fixe, dans les limites et selon les distinctions établies par la loi, les peines applicables aux contrevenants. Donc, il est nécessaire de dissuader le possible délinquant ou infracteur. La théorie économique classique étudie les coûts de production d’un fait interdit face au possible bénéfice. C’est à dire que le transgresseur ou délinquant fait la comparaison entre le possible bénéfice, l’infraction, et les frais de commettre l’action interdite, la contravention ou la peine judiciaire. Ce prix à payer, ce coût face aux bénéfices est la punition, la peine imposée au transgresseur de la règle. Il existe divers éléments qui servent à effrayer la commission  du délit ou de l’infraction. Une infraction grave sera sanctionnée par un retrait de permis pour une durée variable ainsi qu'une peine pécuniaire tandis qu'une infraction moins grave sera sanctionnée par une amende.

Le montant de la peine
Le premier élément est le montant de la peine. La peine reçue doit être plus chère que le profit obtenu en réalisant l’action interdite. Avec le système traditionnel des peines pécuniaires, el coût n’est pas élevé pour certains secteurs de la population. En effet, les infractions administratives ont un “prix” fixe. Pour de nombreuses personnes, le système de peines économiques est profondément injuste. Plus le niveau économique du sujet est bas, plus il a de difficulté pour payer la peine économique. L’exception existe seulement en Finlande. Là-bas, les amendes sont déplafonnées et proportionnelles au revenu. En 2012, sur l’île finlandaise d’Aaland, un homme d’affaire suédois a été flashé à 67 km/h dans une zone limitée à 30 km/h. Ainsi, l’homme d’affaire, disposant de revenus nets de 290 000 euros au moment de l’infraction, a été condamné à verser la somme de 20 500 à l’Etat finlandais. Cette infraction n’aurait pas été pas chère  dans le reste de l’Europe.  Mais, malheureusement, l’Espagne n’est pas la Finlande. Pour réduire les dégâts des amendes plafonnées, il existe le permis de conduire par points. Il attaque directement l’infracteur en lui faisant risquer une diminution de son nombre maximum de points ou carrément du retrait du permis. Lorsque le capital est réduit à zéro, le permis de conduire perd sa validité avec interdiction d'en obtenir un nouveau avant un certain délai. La perte de validité concerne l'autorisation de conduire tout véhicule terrestre à moteur pour lequel un permis de conduire est nécessaire. De cette façon, l’infracteur sanctionné comprend que son infraction lui provoque directement des conséquences importantes dans sa vie. Bien qu’il ait les moyens pour payer une amende, son permis de conduire peut perdre sa validité.

La tolérance
Le deuxième élément  est la probabilité de l’application de la peine. Dans nombre de villes d’Espagne, une rue peut séparer les territoires de deux villes. Avec l’existence des polices locales, les villes espagnoles peuvent avoir des politiques de sécurité bien différenciées. Les conducteurs locaux sont pleinement conscients de ces différences. Du fait, l’activité répressive d’une ville peut pourchasser certains phénomènes que la ville voisine ne veut pas réprimer. Par exemple, l’activité commerciale ou artisanale ambulante, obligatoirement exercée avec une carte de commerçant ambulant, peut être tolérée dans une ville parce que le maire juge nécessaire que les chômeurs puissent travailler dans l’économie « submergée ». Faute de travail, ils réalisent des travaux au «noir. Pour la circulation routière, c’est la même situation. Les infractions sont plus nombreuses là où la vigilance policière est moins forte. Du fait, beaucoup de conducteurs ne se rappellent pas que le stationnement "en double-file", à côté des voitures garées le long du trottoir, est interdit. Bien qu’il puisse coûter au contrevenant une amende, le stationnement du véhicule n’importe où est considéré "comme un droit". Sa taxation serait donc « un affront".

L’efficacité du système.
Le troisième élément  est l’efficacité du système administratif ou judiciaire. Un potentiel infracteur connait les défauts du système. Une contravention peut ne pas être remise par l’agent de police locale. Dans le bureau  municipal, l’acheminement du dossier peut être frappé de caducité. Même la sanction peut péricliter. Un receveur particulier des finances d’une ville a besoin de l’aide d’un collègue pour saisir un compte bancaire. La structure territoriale espagnole est très complexe avec des régions qui pratiquent le dumping fiscal. Tel est le problème que certaines villes touristiques renoncent à instruire les procès-verbaux. Elles savent de l’impossibilité de faire payer les touristes des autres régions espagnoles. L’État est la seule administration qui n’a pas de problème. Il est aidé par l’Agence de l’État des finances publiques qui ne connait pas de limites régionales.

L’image du délinquant ou infracteur
Le dernier élément attaque l’image du délinquant ou infracteur. Certains comportements son fortement rechassés. C’est le cas des délits de violation ou terrorisme. Cette valorisation négative fait que le délit coute plus cher. Mais, en Espagne, pour le trafic routier, la sensibilité sociale est très limitée dans de nombreuses couches de la société. L’infracteur n’a donc pas peur du rejet social. Une des causes de ce manque de rejet est la jeunesse de la démocratie espagnole. Le Général Franco, dictateur entre 1939 et 1975, est mort dans son lit. Il n’a jamais été jugé. Aucun tribunal n’a étudié les faits honteux de son régime. Pire encore, il n’y a pas eu de loi de point final comme en Argentine. Les forces politiques ont délibérément ramolli la critique sociale pour la Constitution de 1978 soit acceptée par referendum. Le résultat de cette crise de conscience est une société extrêmement tolérante avec le manque de civisme. La corruption économique est acceptée comme une pratique respectable. Dans la circulation routière, les délits contre la sécurité de la circulation sont tolérés para la citoyenneté. Les sentences judicaires prouvent la prudence des juges dans l’application de la peine. Il faut savoir que le Code Pénal Espagnol est puissant avec le faible, et faible avec le puissant.  La personne qui a une présence dans les mass media a beaucoup de possibilité de n’être que légèrement condamné. Emprisonner quelqu’un de puissant, qui aurait tué une autre personne, après avoir consommé une grande quantité d’alcool, est impossible. Au maximum, il risque une peine de prison de deux ans. Avec celle-ci, il ne sera pas emprisonner. Il y a deux mois, à Madrid, les agents de police se sont autocensurés face à des sportifs fameux qui avaient entamé des courses de haute vitesse avec leurs puissantes voitures. Certains se sont échappés parce qu’ils allaient « trop vite ». Comme beaucoup d’autres de haute position sociale, le statut social leurs permet abuser et ne pas respecter l’ensemble des droits et d'obligations légalement déterminés.

Travaux d’intérêt général
Le rôle de la politique est assez curieux. D’une part, la plus haute position sociale est réservée aux grands sportifs, surtout des footballeurs. Les citoyens n’aiment pas savoir que les délits contre la sécurité routière puissent se réprimer para la prison. En plus, les maires et autres élus locaux ont besoin de la bonne image des sportifs pour que ceux-ci les aident dans leurs campagnes électorales.

D’autre part, le Code Pénal de 1995 avait approuvé, dans son article 49, des peines qui pouvaient être prononcées à la place d'une peine d'emprisonnement. Les « Travaux au bénéfice de la Communauté » (TBC) étaient une d’entre elles. Ils sont connus dans le Code Pénal français sous le nom « Travaux d’Intérêt Général », non rémunérés, et d’une durée variable d’heures de travail.

Pour arranger tout cela, le gouvernement  a approuvé le Règlement, le Décret Royal 1849/2009, du quatre décembre qui modifie le DR 515/2005, du six mai. Il développe les TBC pour qu’ils puissent s’exécuter au profit d'une structure habilitée et chargée d'un service public. Normalement, ce sont les mairies et leurs entreprises publiques.

Cette sentence judiciaire a des conséquences pratiques très importantes pour le casier judiciaire. Ce fichier recense  les condamnations pénales d'un individu, et est mis à disposition de l'autorité publique. Il est important d’avoir un CJ vierge au cours de la vie professionnelle ou personnelle. Dans nombre de métiers, la personne a besoin d’être irréprochable aux yeux de la justice : chauffeur de taxi, ambulancier, animateur, éducateur, policier, tout fonctionnaire,… Par exemple, un petit délinquant, condamné aux TBC, peut perdre le droit d’être employé public.

Conclusion
En 2009, les tribunaux ont dicté  122.758 sentences qui imposaient la peine de TBC aux délinquants routiers. Bien que cette peine ne s’exécute pas dans une prison, elle a l’avantage d’augmenter les frais d’une infraction contre le Code de la Circulation. Évidemment, toute infraction ne peut être punie para les peines de TBC. Mais le système de protection de tout citoyen, dans sa mesure physique et patrimonial,  se bénéficie d’un plus grand respect puisque l’État « ose » réprimer les infractions et délits routiers. C’est un petit progrès mais la justice continue d'infliger des peines ridicules au regard des dégâts causés.

mardi 19 mars 2013

Entreprises de travaux publics et salaires des maires

En Espagne, nous vivons un faux débat.  Las mairies ont une dette de 36 milliards d’euros. Cependant, ces chiffres ne représentent qu’une partie du problème de la dette espagnole.  La dette devrait être de 110 000 millions d’euros si nous faisions les calculs en suivant le pourcentage des villes dans le PIB.
Alors, il faut savoir les raisons d’un débat lancé dans les medias. On utilise un dangereux discours populiste qui vise le salaire des politiciens locaux. En plus, l’état veut fixer leur salaire sans faire attention á la réalité de l’économie de la ville. Dans ce cas-là, il faudrait suivre les règles de salaire des PDG. Si une entreprise n’a pas de dettes, le salaire du PDG est meilleur que celui d’une entreprise endettée.

Donc, les maires de certaines villes, comme Alcobendas et Colmenar Viejo, dans la province de Madrid, n’ont aucune raison pour perdre une partie de leur  salaire.  En plus, si la ville a fait des efforts pour ne pas avoir de dette, un maire peut perdre ses élections municipales.  Cette logique vient de football. Cette année, trois équipes de première division sont descendues en deuxième division. Deux d’entre eux avaient été parfaitement gérés, sans aucune dette. D’autres géants intouchables, comme le Real Madrid et le Football Club Barcelone, sont de vraies ruines économiques. Mais ils jouent dans la « Champions League ». C’est ce qui se passe avec ce projet de salaire des maires.  La ville de Madrid, avec 7.430 millions d’euros, est responsable du 18% de la dette de toutes les villes espagnoles. Beaucoup plus loin, arrive en deuxième place, avec 1,178 millions, arrive Barcelone. Loin derrière, Valencia (Valence) avec 977 millions, et Zaragoza (Saragosse), avec 882 millions.

mardi 5 mars 2013

L’insecurité des femmes dans la ville

En Espagne, les Mairies ont les moyens d’augmenter le sentiment de sécurité des femmes. En effet, un grand nombre de parcours de la ville est organisé par les hommes. Cependant, là ou un homme voit un passage sous la route, une femme voit un risque, une crainte, pire encore, un danger.

Dans cette explication, il n’y a pas un discours féministe. Ce sont des données scientifiques.  Le sentiment d’insécurité et le genre sont intimement liés. La femme est malheureusement plus facilement attaquée dans de nombreux quartiers.

Donc, comment est-il possible que les nouveaux travaux d’aménagement du territoire continuent de faire ressentir cette crainte aux femmes. L’explication provient du système suivi dans l’élaboration du projet.

mardi 1 janvier 2013

Meilleurs voeux pour l'année 2013

Içi, il s’agit tout simplement de mes propres vœux…Ce blog a été initié en 2012 et il représente pour moi une belle œuvre et je dois l’avouer aussi une belle fierté…
Alors j'espère une belle continuation pour cette nouvelle année parce que chaque mois, vous pourrez me lire et commenter…

Mais c’est avant tout à vous tous que je souhaite m’adresser…
Je tiens officiellement à vous adresser mes meilleurs vœux pour 2013… que cette nouvelle année nous apporte la réussite professionnelle, la santé et le bonheur que nous méritons tous… Et qu’elle nous permette l’accomplissement de nos plus beaux et secrets projets…