jeudi 17 juillet 2014

Les mairies el la Loi Taubira

Aujourd'hui,, 17 juillet 2014, le Parlement a définitivement adopté la très controversée réforme pénale défendue par Christiane Taubira, actuelle  gardes des Sceaux, ministre de la Justice. L'objectif de ce projet de loi était de punir plus efficacement, en adaptant la peine à chaque délinquant, afin de mieux prévenir la récidive. Cela concerne uniquement les auteurs de délits (vols, dégradations, outrages, délits routiers, violences…) et non les criminels (auteurs de viols, de meurtres, de vols à main armée…).  Le levier principal de cette loi est l’adaptation de la peine à chaque délinquant.

Le parcours de la loi au Parlement a été très mouvementé.  Non seulement parce que tout ce qui relève des délinquants est susceptible de démagogie populiste, mais surtout parce que le gouvernement français a changé la philosophie du système des peines.

Antécédents.
Le 20 février 2013, Françoise Tulkens, magistrate, président du jury de la conférence de consensus pour "une nouvelle politique de prévention de la récidive", avait remis son rapport au Premier ministre et à la ministre de la Justice. Le jury remettait  notamment en cause le dogme de l’efficacité de l’incarcération et considérait que la sanction pénale devait  viser en priorité l’insertion et la réinsertion. Il proposait aussi la création d’une nouvelle peine, la peine de probation, et la suppression de toute peine plancher.

Acceptées par le gouvernement, ces propositions sont en rupture par rapport à la politique pénale menée ces dernières années. Le jury considérait, en effet, que la politique de lutte contre la récidive était un échec. L’instauration des peines plancher pour les récidivistes, la rétention de sûreté ou les centres nationaux d’évaluation pour les condamnés à de longues peines ne sont pas parvenus à enrayer la récidive. De plus, ils ont accru la surpopulation carcérale qui sacrifie les possibilités de réinsertion des condamnés.

Nouvelles mesures
En plus,  cette nouvelle loi augmente l’individualisation des peines et renforce l’efficacité des sanctions pénales. Elle prévoit la suppression des peines planchers, une nouvelle peine exécutoire en milieu ouvert, sans emprisonnement, la contrainte pénale, et entend éviter les sorties "sèches" de prison

Peine plancher
Cette loi veut en finir avec la « peine plancher ». Pour comprendre cette catégorie non juridique, il faut savoir que c’est une peine minimale incompressible imposée par la loi, notamment en droit anglo-saxon. Ce type de législation est notamment critiqué car il entre en conflit avec le principe de l'individualisation des peines. Avec ce système, le juge est contraint par la loi qui lui fixe un minimum de peine.  Pour l’instant, dans l'article Art. 132-18, le code pénal imposait un minimum légal à la peine infligée. Lorsque la peine encourue était la perpétuité, le minimum de la peine prononcée était de deux ans d'emprisonnement. Sinon le minimum était d’un an.

Les collectivités térritorielles
Si les collectivités ne sont pas directement concernées par ce texte, elles n’en sont pas moins appelées à jouer leur rôle dans l’effort de réinsertion des sortants de prison. En outre, une série de mesures visent le partenariat local de sécurité et les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).

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