Les femmes représentent la moitié de la population. Ce simple chiffre statistique
devrait suffire pour une reconnaissance des droits. Cependant, ce n'est pas le
cas. Principalement dans les zones de conflits armés, elles sont souvent des
proies pour ces durs guérilleros qui prétendent les défendre, bien sûr, sans leurs
accords.
Tel est le cas de Boko Haram, le groupe terroriste du Nigéria, qui justifie
ses actions par une lecture honteuse du Coran. Pour les chercheurs des réseaux
sociaux, je laisse les lectures du hasthtag #BringBackOurGirls qui vont de la
sincère société civile nigérienne à la vague de sentimentalisme globale des
stars du « show business », posant avec des affiches de protestation.
Cependant, après une guerre, les femmes devraient participer activement aux
changements et solutions qui touchent la société, y compris la résolution des
conflits ultérieurs. L’expérience des conflits armés a prouvé qu'il est
d'une importance cruciale de permettre la pleine et égale participation des
femmes dans la paix et la sécurité. L'inclusion des femmes augmente la
probabilité de parvenir à une paix durable.
Malheureusement, les femmes ne sont pas souvent considérées comme parties
prenantes dans les processus de paix. Invitées à prendre les armes en temps de
guerre, elles sont reléguées à des tâches auxiliaires en temps de paix. Tel est
le cas de l'actuel processus de paix en Colombie.
Souvent, elles ont supporté plus de quotas de cruauté dans les conflits que
les hommes. Par conséquent, elles devraient recevoir leurs réparations
proportionnelles et leurs dédommagements. De nombreuses ONGs travaillent dans
cette ligne. Une d'elles est COLEMAD (Colectivo Mujeres al Derecho). Cette association se consacre depuis 2003 à étudier et intervenir sur la situation, les besoins et les droits des femmes rurales touchées par le déplacement forcé et le conflit armé en général, ainsi que sur la responsabilité de l’Etat.
Par conséquent, le monde doit accepter que les femmes ne soient pas de simples
victimes civiles. Il est de justice reconnaître le rôle crucial des femmes dans
la reconstruction de sociétés et de la promotion de la paix.
Les femmes devraient jouer un rôle de décideurs dans toutes les étapes de
résolution des conflits, aussi bien dans la paix, pour les pourparlers de
réconciliation, comme dans la prévention de la répétition à l'avenir des
conflits.
Le quinzième anniversaire de l'adoption de la résolution 1325 du Conseil desécurité de l'ONU est un rappel de la nécessité de redoubler les efforts de donner
une voix aux femmes dans la consolidation de la paix. Grâce à l'adoption d'un
Plan National d'action sur les femmes, paix et sécurité, chaque administration
locale pourrait contribuer substantiellement aux aspirations d'une
implémentation de cette importante résolution.
La garantie de l’égalité des droits pour
les femmes et les hommes est essentielle pour la sécurité et une paix durable
dans le monde.
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